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Eudes II de Cahogne
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MessageSujet: Re: La guerre du Vaujour : Noyer-le-Grand La guerre du Vaujour : Noyer-le-Grand - Page 3 Icon_minitimeSam 11 Juil - 20:24
J’écoute attentivement les informations données par le moine. Il semblerait que les forces du Petit soient sensiblement plus importantes que je ne l’imaginais. Il ne faut pas sous-estimer la force que peuvent représenter des femmes et des enfants mal armés et tremblants sur des remparts ; Ils restent de la masse qui représente un intérêt militaire.


« Quel chemin as-tu emprunté pour t’échapper de la ville, bon frère ?
J’aimerais m’emparer de Noyer-le-Grand le plus vite possible, sans attendre longuement d’affamer la ville. Mais si je peux travailler de l’intérieur plutôt que de simplement l’envahir par la force, ceci me satisfait d’autant plus. »
Armarius
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MessageSujet: Re: La guerre du Vaujour : Noyer-le-Grand La guerre du Vaujour : Noyer-le-Grand - Page 3 Icon_minitimeDim 12 Juil - 16:58
« Je n'ai pas vraiment suivi de... "chemin", dit-il en se frottant sa hanche douloureuse, je suis monté sur les murailles en me jouant des gardes, puis j'ai repéré un endroit pour amortir ma chute et j'ai sauté. Mais ça n'a pas suffit et je me suis blessé en tombant. »

Le moine tira la grimace pour souligner ses paroles.

« J'aurais bien quelques alliés de mon avis parmi mes Frères, mais j'ignore comment les contacter. Surtout que nous sommes surveillés de près par les hommes du Petit.
Mais plus que la ville c'est la citadelle que vous devez prendre. C'est là que sont retranchés les mercenaires.
 »
Eudes II de Cahogne
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MessageSujet: Re: La guerre du Vaujour : Noyer-le-Grand La guerre du Vaujour : Noyer-le-Grand - Page 3 Icon_minitimeDim 12 Juil - 17:33
Tous comptes faits, les informations de Frère Albert ne sont pas aussi révolutionnaires que je l’imaginais. J’ai certes de plus amples informations sur les effectifs du Petit, ainsi que, selon ses dires, le moyen d’agir à l’intérieur des remparts sans avoir à me hasarder à un assaut frontal.
Mais cela ne change pas l’imperméabilité de Noyer. Sans moyen d’entrer secrètement à l’intérieur pour envoyer quelques agents au sein de la milice, je ne peux pas agir de l’intérieur. Et sans dialogues avec le Petit, tant qu’il ignore mes émissaires, je n’ai pas non plus l’opportunité de faire une offre à la garnison pour acheter leur départ. Mes options sont limitées. Et le temps joue toujours contre moi.


Je croise une jambe au-dessus de l’autre, et lie mes doigts devant moi, coudes posés sur les accoudoirs. Je reste pensif un petit instant, en hochant plusieurs fois de la tête.


« Tes informations sont précieuses, bon frère. Je te remercie pour ta fidélité. Toi et ton couvent seront remerciés lorsque je prendrai Noyer-le-Grand.
Mais j’aurais une question avant de terminer… Le Petit est dans sa Citadelle. A-t-il un prisonnier avec lui ? Un certain Rodrigue de Saint-Saëns ? Ce nom te dit-il quelque chose ? »


J’attends qu’il réponde avant d’enchaîner.


« Un médicastre s’occupera de panser tes blessures, et tu seras nourri et protégé au sein de mon camp. »


Je fais un signe à mes Housecarles pour qu’ils se chargent de le congédier. Je préfère ne pas m’étendre sur ce que je compte faire à partir de là – qui sait, peut-être Albert lui-même est-il un agent du Petit. Je ne vais pas lui révéler ce que je compte faire.


Une fois frère Albert partit, un de mes Housecarles me fait un signe de tête.


« Souhaitez-vous que je fasse venir vos maréchaux ?
– Amenez-les avec le capitaine de ma garde, Lescure. Le chambellan, et François de Laudun également.
– Je vais faire ce que je peux pour les trouver autour du camp, votre altesse. »


Ramenez tout ce beau monde va prendre du temps. J’en profite pour demander à un de mes valets de me resservir un verre de vin, tandis que je retourne lire la lettre du connétable.


Il faut un moment pour que tout le monde soit à nouveau rassemblé. Je fais la discussion aux premiers arrivants et attend bien qu’ils soient tous présents pour les mettre au parfum.


« Le Sire Connétable souhaite que j’aille négocier. C’est une option toujours intéressante, prendre un château sans pouvoir nécessiter de forces. »


Et je pense que cela va faire plaisir aux deux Tancarvelles – Ce ne sera pas Annequin qui aura le coup d’éclat en solitaire, mais bien eux en s’emparant de Noyer.


« Ce n’est pas tout. Les hommes de Lescure ont mit la main sur un moine qui a sauté des remparts. Il a quelques informations à donner sur l’état de Noyer, hélas je ne suis pas certain que cela nous aidera beaucoup.
Il nous faut toujours prendre la ville par la force. Eustache, vous avez carte blanche pour en faire le siège. Je pense que la construction du barrage que vous aviez suggéré devrait déjà bien assez agiter la population à l’intérieur de la cité, cela offrirait une opportunité pour prendre la ville… Mais il faut qu’elle ouvre ses portes, de toute manière. »


Je les laisse digérer la nouvelle, et réfléchir à des suggestions à partir de là.
Mais c’est François de Laudun qui m’intéresse. Je vais avoir besoin de son aide pour ce qui va suivre.
Armarius
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MessageSujet: Re: La guerre du Vaujour : Noyer-le-Grand La guerre du Vaujour : Noyer-le-Grand - Page 3 Icon_minitimeVen 17 Juil - 14:18
« Rodrigue de Saint-Saëns ? Non je ne crois pas. Je pense que je serais au courant si un membre de la maison de Saint-Saëns se trouvait dans la ville. A moins qu'il soit bien caché. »

Le moine remercia le duc pour l'entrevue et les soins qu'il se proposait de lui apporter. Puis il quitta la tente.

Il fallut une petite heure pour rassembler tous les conseillers ducaux de l'état major.
Le plus dure à trouver fut François de Laudun qui de nature solitaire aimait à s'isoler du reste de l'armée. On le retrouva à dormir sous un grand chêne, une bouteille de Mauriac à la main qu'il avait dû prendre dans les réserves ducales. Réveillé par la botte d'un housecarle, Laudun revint de son coma l'esprit embrumé par l'alcool et l'humeur mauvaise. Il grogna et s'apprêta à sortir son épée pour pourfendre l'idiot qui l'avait sorti du sommeil, mais se ravisa lorsqu'on lui dit que le duc voulait le voir.
Dans la grande tente ducale furent rassembler Eustache Brascourt, Mauger Tancarvelles, Hubert de Vaudrincourt, Robert de Lescure, François de Laudun et le chambellan Odilon.
La tente avait prit la forme d'une belle chambre digne d'un château. De beau tapis recouvraient l'herbe et la terre, des coffres habillaient la pièce et un paravent formait une cloison pour isoler le lit ducal et protéger l'intimité du duc. Au milieu, une grande table avec la carte schématisée de la ville, et sur une petite estrade la cathèdre qui servait de trône au duc en campagne.
Eudes expliqua la situation à ses conseillers militaires et fit passer à chacun la lettre du connétable Charles d'Annequin.

Mauger Tancarvelles : « Il est toujours mieux de négocier pour sauvegarder nos forces. Le château de Claujacque et l'une des dernières forteresses à protéger le Vaujour. Si nous la prenons, la région sera entièrement sous notre contrôle. Qu'il ait réussi à piéger Malestoit est une bonne nouvelle. Justice va bientôt pouvoir être rendu. »

Mauger passa la lettre à son fils qui fit mine de la lire. La lecture n'était pas le point fort du maréchal de bataille. Il connaissait les mots, mais avait toujours eu du mal à déchiffrer les symboles, et restait incapable d'écrire par lui-même.

Eustache : « Ce Pene-Penac est un personnage intriguant. Si vous décidez d'aller négocier en personne monseigneur, je pourrais tenir le camps pour vous. N'ayez aucune crainte. A votre retour Noyer sera prise.
Sire Robert, j'aimerai pouvoir m'entretenir avec ce moine. Ses connaissances de la ville peuvent nous être précieuses pour organiser un assaut.
 »
Robert de Lescure : « Bien sûr sire maréchal. Il en sera fait selon vos ordres. »

Sur une chaise un peu en retrait, François de Laudun était avachi à cuver son vin, les yeux mi-clos et les oreilles fermées.
Eudes II de Cahogne
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MessageSujet: Re: La guerre du Vaujour : Noyer-le-Grand La guerre du Vaujour : Noyer-le-Grand - Page 3 Icon_minitimeLun 20 Juil - 22:04
Les Tancarvelles semblent ravis. J’approuve d’un hochement de tête.


« J’ai vu vos plans et votre manière de faire. Je suis certain que vous saurez comment utiliser mes forces. Vous avez toute ma confiance pour prendre la responsabilité du siège de Noyer-le-Grand, sire Eustache. »


Tout est entre ses mains et celles de son père, à présent. S’il réussit à percer Noyer, la gloire lui reviendra. S’il échoue… Les Annequins auront de beaux jours devant eux.


« Mon cousin restera avec vous afin de vous suppléer. Écoutez ses conseils, ils seront précieux.
Hubert, je compte sur toi – la ville de Noyer doit me revenir, et je compte sur ton cœur de chevalier pour protéger le peuple du saccage. Tu es du sang du duché de Cahogne, en mon absence, tu es une partie de moi. »


Les Tancarvelles sont prévenus ; Ils savent que Hubert est important pour moi. S’ils veulent me gagner, ils doivent aussi se rapprocher de moi.

Bien, maintenant que tout cela est fait, on en revient à l’ivrogne que j’ai fais mander.
Laudun n’a vraiment pas l’air dans son assiette.


« J’aimerais vous parler seul, avec Lescure et mon chambellan.
Sires maréchaux, bonne chance à vous. Je pense partir le plus tôt possible. Si vous n’avez pas d’autres questions... »


Je les congédie donc, à moins qu’ils n’aient quelque chose à ajouter. Restent donc les trois que j’ai désigné.
Je claque des doigts à l’intention d’un page, afin qu’il serve un énième verre de vin. Mais il n’est pas pour moi : Après l’avoir saisi, je m’approche de Laudun pour le lui tendre. Rien de mieux pour la gueule de bois que de reprendre de l’alcool.


« Le moine qu’on a récupéré n’a pas pu me confirmer que Rodrigue de Saint-Saëns était à Noyer. Il y a donc de très fortes chances qu’il soit retenu prisonnier à Claujacque.
Je vais être honnête… On va peut-être me prendre pour un paranoïaque… Mais je trouve le soudain changement d’humeur de ce Pene-Penac… Suspect. »


Je pense susciter l’intérêt des hommes dans ma tente, alors je m’explique.


« Il y a encore quelques semaines, nous avions perdu tout le Vaujour. Malestoit avait vendu, le Bâtard était en position de force, il a de l’argent, des mercenaires, une noblesse fidèle et dévouée, l’évêque de Raveaux est dans son camp, il a contracté un mariage avantageux avec la Haute-Julienne…
Il avait toutes les cartes en main. Toutes. Et en une marche fulgurante, sans un seul combat, nous serions parvenus à reprendre presque toute la région en main ?
C’est suspect. Très suspect. Je pense que l’on m’a volontairement trop offert. Qu’on m’a agité un gros prix sous les yeux pour mieux me tromper. »


Je me tourne vers Lescure.


« Je vais aller à Claujacque, mais je crains d’être attaqué en chemin. Vous allez organiser secrètement deux convois. Un officiel, avec ma tente et tout mon apparat, mais personne ne sera dans la diligence. Je vais m’habiller en marchand, vous me donnerez quelques Housecarles fidèles, et je voyagerai plus léger. »


Une mesure de précaution fort originale. Mais avec laquelle je dormirai bien mieux.


« Laudun, vous avez un talent tout particulier pour obtenir des agents et trouver des moyens de vous infiltrer…
Vous n’avez toujours pas trouvé la trace de Samara ? Il est possible qu’elle soit à Claujacque. »
Armarius
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MessageSujet: Re: La guerre du Vaujour : Noyer-le-Grand La guerre du Vaujour : Noyer-le-Grand - Page 3 Icon_minitimeDim 9 Aoû - 20:39
« Je ferai de mon mieux pour vous servir votre Grâce, répondit Hubert, toujours avec beaucoup de solennité même s'il s'adressait à son propre cousin, je mettrai tout mon pouvoir à prendre la ville, soyez en assuré.
- Nous traiterons sire Hubert comme s'il s'agissait de vous-même.
 » ajouta Eustache.

Mauger resta silencieux mais affichait un sourire satisfait. Lui et son fils allaient pouvoir s'occuper seul de la prise de Noyer-le-Grand, et s'acquérir de tout le prestige de cette victoire. Hubert était un être faible et manipulable, il sera facile de le mettre dans un coin pour qu'il ne gène pas et les Tancarvelles pourront dire au duc qu'il a bien servit.
Ils virent un signe de tête respectueux à leur suzerain puis quittèrent la tente ducale après en avoir été congédiés.
Ne restait plus que le chambellan Odilon, Robert de Lescure et son cousin François de Laudun. Il était difficile de croire que ces deux derniers étaient de la même famille.
Robert II, seigneur de Lescure et capitaine de la garde ducale, était un grand homme maniéré à la barbe bien taillée, l'armure et les armes toujours bien entretenues. François, seigneur de Laudun et "maître des oiseaux", en était son exact opposé avec son air de vilain, ses cheveux hirsutes, sa barbe de bûcheron et son regard embué d'alcool.
Laudun accepta le verre que lui proposa le duc avec un sourire. Il le bu d'une traite, comme la piquette d'une auberge de campagne, et sembla revenir à ses esprits.

Robert de Lescure : « Cela me semble bien avisé monseigneur. Je vais organiser de suite les préparatifs en sélectionnant les meilleurs de nos housecarls. »

Laudun rota discrètement, sous le regard méprisant de son cousin.

Laudun : « Toujours aucune trace de Samara. Si elle n'est pas à Noyer c'est probable qu'elle soit à Claujacque, tout comme Saint-Saëns. Vous faite bien de rester sur vos gardes, mais après tout, Pene-Penac est un important seigneur du Vaujour, ses domaines sont mit à feu et à sang depuis 5 ans, peut être est t-il enfin revenu à la raison et qu'il espère sauvegarder son patrimoine et se ralliant à vous. »
Odilon : « Il faut mieux être méfiant tant que nous ne connaissons pas l'identité de ce Goupil. Il pourrait très bien s'agir de l'un de vos officiers et ce dernier pourrait vous amener dans un traquenard. »

Le chambellan faisait bien évidemment référence à Charles d'Annequin. Et si la proposition de Rattier de Pene-Penac n'était qu'un coup monté ?

Odilon : « Puis-je vous accompagner dans votre suite jusqu'à Claujacque ou voulez-vous que je reste ici afin de surveiller vos arrières ? »
Eudes II de Cahogne
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MessageSujet: Re: La guerre du Vaujour : Noyer-le-Grand La guerre du Vaujour : Noyer-le-Grand - Page 3 Icon_minitimeJeu 13 Aoû - 10:58
« Si on capturait le Duc de Cahogne, la guerre du Vaujour pourrait enfin se terminer pour Landebroc. Après tout, si Malestoit est chargé des basses œuvres, séquestrer un seigneur sacré ne sera pas si immoral pour un bonhomme comme lui. »

Je hoche de la tête à l’intention de mon chambellan.

« Vous m’accompagnerez. J’ai appris à faire confiance à votre discrétion ainsi qu’à vos talents. »

C’est ensuite Laudun qui m’intéresse.

« Demeurerez-vous dans ce camp ? Qu’avez-vous prévu pour tenter de retrouver la trace du sire de Saint-Saëns ? »
Armarius
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MessageSujet: Re: La guerre du Vaujour : Noyer-le-Grand La guerre du Vaujour : Noyer-le-Grand - Page 3 Icon_minitimeVen 28 Aoû - 13:30
Laudun hocha la tête.

« Je vais rester ici monseigneur, mes oisillons savent m'y trouver. J'ai activé quelques réseaux pour retrouver la trace de Saint-Saëns, mais ce n'est pas ma priorité. Je cherche plutôt des informations sur l'identité du Goupil. Je sens que cette homme pourrait être la clef de la guerre... »
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MessageSujet: Re: La guerre du Vaujour : Noyer-le-Grand La guerre du Vaujour : Noyer-le-Grand - Page 3 Icon_minitime
La guerre du Vaujour : Noyer-le-Grand
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