Issus de la chevalerie urbaine de Soulans, les Murets apparaissent pour la première fois lors du siège de la ville par les vikings aux côtés des ducs Guillaume II et son fils Guillaume Nerra. Les documents municipaux relèvent qu'un certain homonyme des ducs, prénom très répandu à l'époque, est désigné par la cité pour défendre la muraille nord de Soulans, ce qui lui vaudra le nom de Guillaume du Mur. Ses descendants garderont ce nom dérivant en "des Murets".

L'héroïsme de Guillaume du Mur (ou Guillaume Ier des Murets), lui vaut d'être récompensé par les ducs de Cahogne.
Guillaume se voit établis dans le Gâtelais, au Nord de Soulans, où une marche est constituée à la frontière entre les Landes et le Pays-Plat pour former une zone tampon capable de contrer les raids vikings. Afin de mener à bien sa mission, Guillaume fonde la forteresse de Noirfaucon, encore aujourd'hui la principale résidence de ses descendants.
Guillaume II devient ensuite maréchal sous Bertrand III. Son nom se retrouve sur le traité signé entre le duc et le chef vikings Torf le Rouge qui lui octroie une partie du Pays-Plat. Dans le même temps, Guillaume II épouse la fille de Torf, Astrid, qui donne une ascendance norge aux Murets.

Avec la fin des raids vikings, les Murets vont profiter de l'effacement du pouvoir ducal pour étendre leur domination entre les Landes et le Pays-Plat.
Ils vont mener une politique de bascule entre les grands féodaux qui les voisinent, les ducs de Cahogne au Sud, les comtes de Belfort au Nord, l'Archevêque de Vendaume à l'Est et le comte de Valais à l'Ouest, pour former une principauté quasi-indépendante. La famille installe à l'occasion plusieurs de ses membres dans les chapitres cathédraux de Belfort et de Soulans dont un bon nombre deviendront évêques. Lorsque le comte de Belfort Lothaire le Jeune devient duc de Cahogne il mettra fin au jeu de bascule des Murets en matant Guillaume VII. Depuis, les Murets sont des fidèles des ducs de Cahogne.

Aujourd'hui les Murets font partis des familles baronniales les plus puissantes de Cahogne. La marche du Gâtelais octroyée à Guillaume du Mur, démembrée au gré des dotes et héritages, reste le cœur de l'honneur des Murets.
En 1296, Guillaume IX rallie sans grande conviction le parti de Raoul du Porez dans la guerre civile de Cahogne, notamment pour protester contre le massacre de Soulans dont il juge Hugues III responsable. Toutefois, dès l'année suivantz Guillaume fait machine arrière et rejoint Hugues III. Pour pardonner sa trahison et empêcher la commise de ses fiefs pour félonie, il promet de prendre la croix afin de rejoindre les deux fils du duc, Eudes et Lothaire.
Guillaume hypothèque tous ses biens afin de financer son voyage et part dans le Ponant où il participera notamment à la reconquête de Médesse aux côtés du futur duc Eudes II.

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Pour financer sa croisade, Guillaume IX dû rapidement trouver des fonds et hypothéqua de nombreux biens tenus par sa famille auprès de plusieurs créanciers. Revenu sans un sou et malade, Guillaume se retrouva incapable de rembourser ses dettes.
S'ils ne trouvent pas les fonds nécessaires pour payer leurs créanciers, les Murets pourraient bien voir leur patrimoine grandement amputé, ce qui mettrait à mal leur position dans la hiérarchie nobiliaire de Cahogne. De plus, Guillaume semble avoir ramené du Ponant une étrange malédiction touchant ses descendants, tuant successivement ses deux fils aînés...
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