L'origine des Gillefontaine est entourée de mystère.
Au début du XIème siècle, un chef viking du nom d'Agnarr le Bleu mèna les siens jusque sur les côtes de la Marche-Franche pour s'y installer. Le duc Bertrand III intervint et repoussa l'envahisseur, le forçant à quitter la Cahogne précipitamment. Dans la cohue, Agnarr laissa derrière lui son dernier né, Sveinn, qu'il abandonna pour sauver sa vie. Le duc Bertrand III trouva l'enfant dans une fontaine et le récupéra pour l'élever comme un vrai cahon triaphysite en le confiant à son chambellan Gilles de Mellon. Sveinn reçu la première onction et prit le nom de Sabin puis devint un excellent chevalier et un pieux triaphysite, combattant ardemment ses compatriotes Norges. Il reçu des terres en récompense de sa bravoure, et épousa une cahonne pour fonder la maison de Gillefontaine.
Si cette légende ne possède aucune preuve historique et semble n'être qu'une invention récente des moines chroniqueurs jouant sur l'étymologie du nom de la famille, elle est aujourd'hui considérée comme l'histoire fondatrice de la maison des Gillefontaine, descendants de ce Sabin/Sveinn.

La première véritable mention d'un Gillefontaine date du règne du duc Thierry l'Aigle où Etienne de Gillefontaine fait parti de ses soutiens.
Lors de la guerre de succession de Cahogne, ce même Etienne rallie Raoul des Landes et apparaît sur les traités lui reconnaissant le titre de duc de Cahogne.
Par la suite, l'influence de la famille grandit. Bastien, fils de Etienne, est mentionné au mariage d'Hélène, fille de Hugues de Vassy, avec le duc Raoul II Beauclerc.  
Mais c'est surtout avec la première croisade que les Gillefontaine vont affirmer leur pouvoir sur la Marche-Franche, où le baron Etienne III se fera l'argentier des croisés en rachetant les terres des petits seigneurs de la région désireux de prendre la croix. Sous prétexte de financer les expéditions avec pour gage les terres des croisés, les Gillefontaine en profiteront pour récupérer les domaines des chevaliers morts en outremer ou incapable de les rembourser.

Pendant la guerre civile de Cahogne, le baron Matthieu de Gillefontaine reste neutre afin d'éviter de miser sur le mauvais cheval, ce qui équivaut pour les partisans de Hugues III à un ralliement à Raoul de Porez. Se défendant de toute félonie, Matthieu sera considéré comme un partisan de Raoul, mais sera gracié avec les autres rebelles par l'évêque Espien de Raysac.

Ancienne famille baronniale s'étend illustrée à plusieurs reprises dans l'histoire de Cahogne, cette famille est condamnée à disparaître dans les prochaines années. En effet, Matthieu de Gillefontaine ne laissera pour héritier et dernier représentant dynastique qu'un fils atteint de lèpre, destiné à mourir jeune et sans descendance.
Mais la question sera de savoir à qui les Gillefontaine laisseront leur patrimoine. Le choix du lépreux pourrait bien modifier les rapports de force en Cahogne.

Généalogie:

Branche principale
Bientôt la maison de Gillefontaine prendra fin. Le baron Mathieu n'ayant pour héritier qu'un fils lépreux ne pouvant lui même avoir de descendance, la lignée de la branche principale va s'éteindre. La question reste de savoir à qui profitera cette disparition et qui récupérera l'héritage des Gillefontaine.
Cette succession risquerait fort de modifier l'échiquier politique en Cahogne.
► Membres connus :