La maison Landebroc, ou maison de Valais, est une puissante famille de la haute noblesse de Cahogne originaire des montagnes de la Crête.  

Leur nom leur vient du surnom de leur fondateur Etienne Ier dit "Landebroc", dont on ignore l'origine, désigné en 989 baron de Médrival par la population locale afin de stopper les raids vikings qui ravagent la région du Valais. Les moines chroniqueurs du Valais ont par la suite tenté de donner une signification à ce surnom, jouant sur son étymologie pour créer plusieurs généalogies tentant de retracer les origines de la famille. Il existe aujourd'hui trois principales explications :
La première ferait descendre la maison d'un simple marchand appelé Hucbert le Brocanteur, devenu chevalier par la suite. Originaire des Landes, on le surnomme "Landebroc", c'est à dire le "brocanteur landais", et aurait transmit son surnom à ses enfants. Dans un premier temps les Landebroc aimaient promouvoir cette origine modeste d'un paysan modèle devenu chevalier par sa bravoure et sa loyauté. Mais devant le manque de prestige d'un tel ancêtre, on trouva d'autres explications.
Ainsi, les moines chroniqueurs feront l'amalgame entre Etienne Landebroc et le chef viking appelé Gjord Lodbrok, compagnon de Thankar d'Uppaland. Convertit au triaphysisme et désormais voué à protéger la population locale face à ses anciens frères d'armes, en landique, le terme Lodbrok aurait donné Landebroc.
Un dernière explication fait de la maison de Valais les héritiers de Aldus le Muet, chevalier compagnon du duc Guillaume Ier, qui en raison de son infirmité aurait été surnommé "langue broque", c'est à dire littéralement langue cassée, ce qui aurait donné Landebroc. Actuellement la maison de Valais aime à promouvoir cette dernière explication afin d'en capter le charisme de la prestigieuse lignée des compagnons de Guillaume le Preux.

Quoi qu'il en soit, l'origine des Landebroc est peu claire car aucun document ne vient leur donner un peu de profondeur avant la nomination d'Etienne Ier.
Par la suite, les Landebroc vont jouer sur la singularité de la région autour du massif de la Crête pour étendre leur domination et créer un comté ethnique exacerbant les particularités des Lando-Valaisans au profit de leur politique d'indépendance vis à vis du pouvoir ducal. Les comtes de Valais, titre prit en 1090 par le baron de Médrival Etienne II, seront avant tout les princes d'un peuple chargés de protéger leurs sujets des prétentions des ducs de Cahogne, considérés peu à peu comme des étrangers.
Les comtes de Valais vont ainsi alterner entre alliance et méfiance. Si Etienne II apporte son soutien à Raoul Ier pour le ménager, Aymon II sera un opposant farouche à Eudes Ier. Ce dernier emprisonnera le comte en 1118 à la bataille de Clavel, mais devra renoncer à sa volonté de l'exécuter par crainte d'une révolte populaire dans le Valais, la population étant très attachée à leur seigneur. Finalement, Aymon II restera 4 ans en prison avant que le duc Raoul Beauclerc ne le relâche, inaugurant un apaisement des relations. Pourtant, son fils Etienne III profitera de l'absence du duc Hugues Ier, parti en croisade, pour causer quelques dégâts, mais il sera rapidement réprimé et remis dans le rang. Dès lors, les Landebroc seront des alliés discrets des ducs de Cahogne, jusqu'à la guerre du Vaujour.

En 1290, Etienne V devant faire face à des problèmes de trésorerie, hypothèque la région du Vaujour auprès du duc Hugues III pour 500 000 livres avec la condition suivante : si le comte ne parvient pas à rembourser sa dette dans un délais de 10 ans le duc obtiendra la pleine souveraineté sur la région.
Hélas, Etienne V meurt 4 ans plus tard, causant un problème de succession. Son bâtard, Robert, est élu par les bannerets du Valais, écartant le seul enfant légitime d'Etienne V, sa fille Marie, qui aurait dû lui succéder selon le droit féodal. Le nouveau comte du Valais refusant de céder le Vaujour ou de rembourser la dette de son père, prétextant que le contrat ne lié que celui-ci et le duc, Hugues III est forcé d'intervenir militairement. Après plusieurs succès rapides des troupes ducales, Robert renverse la tendance et parvient à repousser l'envahisseur avec le soutien de la population.
Toutefois, le Vaujour reste occupé par les mercenaires du duc de Cahogne, qui doit dans le même temps faire face aux revendications de son cousin Raoul de Porez. Le duché plongeant dans la guerre civile, Robert a alors tout le temps de préparer sa défense.
La fin de la guerre civile puis la mort de Hugues III permet à son successeur, Eudes II, de relancer la guerre en 1299.

Généalogie:

Branche principale
Aujourd'hui, la maison de Landebroc est au bord de l'extinction. Marie de Valais est la dernière représentante légitime de la branche principale, mais ses biens ont été usurpés par son demi-frère Robert qui entend relever sa famille malgré son statut de bâtard.
► Membres connus :