L'Empire n'est pas un territoire ou un régime, mais une forme d'unité politique. Il associe à un même destin plusieurs peuples aux cultures et aux langues différentes. Ses frontières ne sont donc pas fermées mais mouvantes. Toute la difficulté des Empereurs est de maintenir la cohésion de l'Empire et d'y éteindre les velléités indépendantistes de certains princes. L'Empereur n'est pas maître d'un domaine, mais le suzerain des souverains que sont les princes laïcs et ecclésiastiques sur qui il règne. Il possède le supériorité morale et spirituelle, et incarne le lien fondamental qui uni les peuples.
On utilise parfois le terme abusif de "Nouvel Empire" pour différencier l'actuel Empire de l'Empire antique ("l'Ancien Empire"), toutefois, on considère que l'Empire ne s'est pas interrompu pour être reconstitué, le Nouvel Empire est le continuateur de l'Ancien, avec une pause de 300 ans. Pour autant, l'Empire restauré par Godfred le Grand en 900 n'a plus rien à voir avec l'entité précédente. S'il restaure le sénat, les titres et les rites impériales, ces derniers sont vidés de leur sens premier pour adopter une nouvelle idée de l'Empire très influencée par les concepts barbares.
Institutions
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L'Empereur
« Est Empereur celui qui domine le monde, sous lui se trouvent les rois. »
L'Empereur est le maître de l'Empire, le suzerain des souverains. Il fait suite aux Empereurs de l'Ancien Empire, mais surtout à Godfred le Grand, le restaurateur de l'Empire.
Les pouvoirs des Empereurs ont variés avec le temps. Si sous Godfred, puis son fils Manfred, l'Empereur était capable de faire et de défaire les comtes et les ducs sur sa simple volonté, il va s'affaiblir avec le temps et n'être plus qu'une coquille vide sans aucune autorité sur les Princes. Les Empereurs Calaves Manoel Prado et son petit-fils Cornelio-Duarte, vont réussir à restaurer en partie le prestige du titre et à rétablir par la force l'autorité impériale au prix d'un travail monumental, mais leur œuvre reste très instable et risque de ne pas survivre à leurs disparitions.
S'il a gardé toute sa dimension spirituelle, le titre d'Empereur a perdu une bonne partie de ses prérogatives temporelles. Aujourd'hui, il règne sans gouverner et s'épuise face aux princes devenus trop puissants.
L'objectif des Empereurs est de protéger l'Église et la vraie religion, de garantir l'ordre et la paix dans la société, de maintenir la cohérence de l'Empire et d'écraser toute velléité d'indépendance des princes. La restauration des frontières de l'Ancien Empire est une chimère inaccessible pour tous les Empereurs, un mirage souvent remit à jour pour affirmer les prétentions universelles de l'Empire.
Depuis le règne de Lothar Magnus et la bulle d'or de 1125, l'Empereur est élu par le Collège des électeurs composé de 5 princes laïcs et de 3 princes ecclésiastiques : l'Archevêques de Cahogne, l'Archevêque de Wicheim et l'évêque de Taussen pour les ecclésiastiques, le Roi de Tancardie, le duc de Cahogne, le duc de Neusphalie, le duc d'Obernau (titre détenu par le comte de Trémanche) et le comte de Roxemberg pour les laïcs. La bulle d'or précise l'indivisibilité des électorats et l'initiative de l'Empereur en cas d'absence d'héritier...
N'importe qui peut se déclarer candidat à l'Empire pourvu qu'il soit noble, mais la coutume accorde de l'importance à la dignité, au prestige, aux actes, à la fortune, aux titres, à l'ancienneté et aux relations familiales avec l'Empereur défunt. Dans les faits, c'est l'argent le facteur déterminant pour amadouer les électeurs, chaque élection étant pour eux une occasion de s'enrichir par les cadeaux des candidats. Pour être élu, le candidat devra recueillir au moins 6 voix sur les 8.
Ensuite, il ne sera considéré pleinement Empereur qu'après son couronnement par le Triarque et la remise des insignes impériaux (la couronne d'Or, l'orbe crucigère, le sceptre impérial, l'épée de Godfred et la cape de Manfred), avant cela il ne portera que le titre de "Roi de l'Empire".
Le titre d'Empereur s'accompagne aussi de ceux de
Prince du Sénat et de
Premier Avoué de l'Église. Pour endiguer la perte du pouvoir des Empereurs, les juristes impériaux n'ont cessé d'y rajouter des superlatifs sensés rehausser le prestige du titre. On parle souvent du "suprême empereur" ou de l'empereur "très sacré".
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Le Sénat
Le Sénat restauré par Godfred le Grand est l'institution principale de l'Empire chargée de gérer les affaires générales et de régler les conflits entre les états. Il est censé faire suite au sénat de l'Ancien Empire mais sa fonction et son fonctionnement n'ont plus rien à voir avec celui de l'antiquité.
Le Sénat est l'assemblée des souverains de l'Empire, c'est à dire les chefs des états possédants l'
immédiateté impériale, réunit sur ordre de l'Empereur dans un lieu déterminé à l'avance, souvent une grande ville du centre de l'Ostromanie, le coeur de l'Empire. le Sénat est habilité à entériner les changements de constitution, à arbitrer les conflits entre princes de l'Empire, à autoriser la levée de la Grande Légion (l'armée impériale) ou encore à accorder une aide spéciale à l'Empereur (comme le financement d'une croisade).
Il se divise en trois collèges : le collège des Princes-Electeurs, le collèges des autres princes (laïcs et ecclésiastiques), le collèges des villes libres.
Le contage des voix est complexe, il se fait par tête et par banc. Les princes (laïcs et ecclésiastiques) et les ducs possèdent chacun une voix alors que les comtes et barons sont réunis en quatre bancs et les villes libres en deux bancs. Ainsi, l'ensemble des comtes d'un banc ont une voix équivalente au duc de Neusphalie, alors prince-électeur.
La décision du Sénat porte le nom de
recès.
Etats de l'Empire
Les états de l'Empire sont les états disposant de l'immédiateté impériale, c'est à dire répondant directement à l'Empereur sans intermédiaire. Ils sont de natures diverses : principautés féodales laïques ou ecclésiastiques (baronnies, comtés, duchés, marquisats, royaumes), abbayes, villes libres, républiques, ligues et confédérations...etc.
La
Matricule d'Empire recense les états. Ces états siègent au Sénat et y disposent d'une voix selon leur rang.
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L'isthme de Mésie
Autrefois point central de l'Ancien Empire où se trouvaient les 9 cités fondatrices puis sa capitale Antiparte fondée par l'Empereur Cassandre Antipatros en 302, la Mésie est désormais contrôlée par la République des Apôtres, état théocratique dirigé par le Triarque qui se veut le chef de l'Église Triaphysite. Séparant la Wisimanie et l'Ostromanie, l'isthme est culturellement divisé entre les deux influences : le grand canal rejoignant la mer Cardinale à la mer du Nord marquant la frontière naturelle entre Ostromans et Wisimans où Antiparte se retrouve comme un pont entre les deux cultures. Le peuple de l'Isthme, sous la tutelle du Triarque, a su s'approprier les deux cultures pour en créer une unique.
Ravagée lors des invasions Manns, Antiparte n'est plus la ville-monde de l'Ancien Empire où ses remparts gigantesques enfermés une population d'un million d'âmes. Pourtant, l'ancienne capitale su se relever en se réinventant, devenant la résidence du Triarque et le siège de l'Église triaphysique.
Elle est toujours aujourd'hui un grand centre culturel et religieux, mais aussi politique en tant que capitale de la
La république des Apôtres, état sous l'autorité temporelle du Triarque né de la donation de Godfred lorsqu'il fût couronné Empereur.
Autrefois les anciens divisaient le monde en deux régions de part et d'autre de l'isthme de Mésie : la Ditique à l'Ouest et l'Anatolique à l'Est. A la suite des invasions barbares, la fédération Mann se sépara en deux morceaux : à l'Ouest les Wisimans et à l'Est les Ostromans. Ainsi la Ditique devint la Wisimanie et l'Anatolique l'Ostromanie.
L'Ostromanie est la partie du monde à l'Est de l'isthme avec pour limite orientale le fleuve de la Garde qui la sépare des pays Dremmens de la Vulgarie. Traditionnellement on divise le pays en six régions bien distinctes : la Gallance, la Julienne, la Zitanie, la Valentine, la Calave et la Cahogne.
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La Gallance
La Gallance est un pays très morcelé, divisé en plus d'une cinquantaine d'états de tailles très variables. C'est une région au climat tempéré, aux hivers durs et à l'été doux. Le Sud du paysage est marqué par le bassin de l'Ebb, plus grand fleuve de l'Empire qui draine de nombreux cours d'eau jusqu'à lui en dessinant des vallées dans les grandes plaines. C'est une zone très urbanisée, avec un important réseau routier et de nombreuses grandes villes. Le Nord, enserré entre les montagnes des Ravines et des Vendeiffels, est dessiné par la vallée de l'Ilivoire qui se jette dans la mer du Nord. Au Nord-Ouest, la péninsule de l'Echine forme une excroissance projetée sur la mer. La Gallance est le véritable cœur de l'Empire où pendant quatre siècles ses princes se disputèrent le titre d'Empereur.
Parmi les grands états de Gallance se trouvent le
royaume de Tancardie, fondé par les vikings au XIème siècle, et l'
archiduché d'Ostromagne. On compte aussi un grand nombre de principautés laïcs et ecclésiastiques, notamment l’Électorat de Neusphalie, le duché d'Austérie, le comté de Baddelsax et les évêchés et archevêchés princiers de Wicheim, Eiche, Shuden et Tassen. De nombreuses cités ont le statut de ville libre, leur octroyant l'immédiateté impériale en toute indépendance des grands féodaux. Plusieurs se sont liguées dans la Hanse Impériale, une puissante corporation de cités marchandes. Récemment, le Nord-Ouest a fait scission avec l'Empire pour créer les
Communes Fédérées
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La Valentine
La Valentine est une péninsule située au Sud-Est de l'Empire séparée du reste du continent par l'isthme d'Antagènes.
La préfecture de Valens était l'une des plus riches de l'Ancien Empire avant les invasions Manns. Relativement épargnée par les attaques barbares, sous la domination des rois Gallancs elle réussit à maintenir une vie urbaine importante contrairement au reste de l'Ostromanie. La Valentine est restée un pays très urbanisé avec aujourd'hui plusieurs grandes villes dépassant les 50 000 habitants qui, passés les révolutions communales du XIème siècle, se dotèrent de leur propre gouvernement pour former de véritables cités-états.
Grâce au talent de son peuple, la Valentine est rapidement devenue un pôle commercial et financier important avec ses riches cités portuaires contrôlant les trafics venus du Ponant (épices, encens, soies, opium) et ses corporations banquières faisant des Valentins les usuriers des plus grands princes du monde, notamment avec la famille Scaffali originaire d'Heggio. C'est aussi devenu un grand pays de culture, le berceau d'une révolution culturelle, scientifique et philosophique amorçant un renouveau des arts et de la pensée appelée la
Palengenesi. Comme les banquiers et les marchands, les artistes Valentins sont très appréciés à travers l'Empire.
Après s'être émancipée de la tutelle de l'Empereur lors du Grand Interrègne, la Valentine s'est divisée en plusieurs principautés rivales. Certaines forment des républiques ne couvrant que le territoire d'une ville et sa campagne ; d'autres, plus vastes, sont de puissants états féodaux bien administrés. Longtemps les Empereurs ont rêvé de recouvrer leur autorité sur la péninsule, mais après l'échec de la campagne de l'Empereur Cornelio-Duarte en 1275, la Valentine semble avoir acquis pour de bon son indépendance. Aujourd'hui, la péninsule est divisée entre trois influences rivales : Au Sud le
duché de Pavène, formé par la croisade contre les schismatiques et dirigé par un prince cahon de la maison d'Estaing ; au Centre la
principauté de Calà, issue des guerres menées par Cornelio-Duarte et elle aussi dirigée par une dynastie étrangère, le di Calve, descendant d'un ancien chef mercenaire de l'Empereur ; Au Nord domine la
république marchande de Ponte et son puissant Doge. Entre ces trois puissances survivent les républiques de Reino, Pirole et Heggio, et les comtés de Roccaforte et de Savone. Le Marquisat d'Antagènes, tout au Nord, est le seul état de Valentine à resté fidèle à l'Empereur.
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La Calave
La Calave est un pays situé sur la partie occidentale de la chaîne de la Cordillère. Essentiellement montagneux, son peuple est rejeté sur une fine bande de terre prise en étau entre les montagnes du Haut-Plateau du Condor et la mer Cardinal s'est rapidement orienté vers les activités maritimes. Les Calaves sont des marins, des navigateurs et des pêcheurs, connus pour être tolérants et curieux, ouverts sur le monde et dotés d'un esprit inventif. Longtemps ils ont subit la comparaison avec les Valentins qui, plus favorisés par leur environnement, les ont dominé sur les mers pendant des années. Mais petit à petit, les Calaves ont refait leur retard : les villes calaves commencent à rivaliser avec les républiques marchandes valentines et l'art calave, énergique et coloré, supplante les artistes Valentins dans certaines cours de l'Empire.
Peuple en retrait dans l'histoire de l'Empire, les Calaves ont prit une grande importance avec l'élection de leur prince, Manoel Prado, puis de son petit-fils Cornelio-Duarte, premiers empereurs non issus des Gallancs. Depuis, le centre de l'Empire s'est réaxé sur le Sud de l'Ostromanie, l'Empereur tenant souvent cour à Augusta, capitale de la Calave qui a profité de l'avènement de ses maîtres pour devenir l'une des plus grandes villes de l'Empire.
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La Julienne
Situé au Sud de la Cahogne, le territoire traditionnel de la Julienne forme un hexagone encadré par le fleuve de la Roenne à l'Ouest et par celui de la Garde à l'Est. Géographiquement, le pays est divisé en deux : d'un côté une zone de plaines construite autour de la vallée de l'Aune, de l'autre un paysage de montagnes avec les massifs du Roxemberg et celui du Carvaudan.
Cette région est connue pour être restée le dernier bastion libre de l'Ancien Empire en Anatolique lors des grandes invasions Manns. Le baroud d'honneur du patrice Julien marqua tellement les esprits barbares qu'ils gardèrent son nom pour désigner ce territoire. Étant décrit dans les chroniques de l'époque sous le titre de "rex Iulion", on parle parfois de royaume de Julienne, mais celui-ci n'a jamais vraiment existé.
Sous Godfred le Grand, la Julienne est constituée en un duché ethnique confié à Sigefroi le Bossu, mais à la mort de ce dernier son territoire sera divisé entre ses fils par Manfred, craignant la trop grande puissance d'un duché unifié : la partie Nord devient le duché de Basse-Julienne et la Sud le duché de Haute-Julienne. Ce partage ne manquera pas de provoquer des troubles, les ducs ambitionnant de restaurer la couronne de Sigefroi, voir le royaume de Julien, obligeant les Empereurs à intervenir et à changer les titulaires.
Le
duché de Haute-Julienne, parfois appelé duché de Juillier du nom de sa capitale ou duché Altalien (pour Alta-Iulien), est la plus grande principauté de Julienne. Il s'étend sur les plaines des Vaurs et les montagnes du Carvaudan. C'est dans ce pays que l'Aune prend sa source.
Suite au partage de Manfred, la Haute-Julienne échoit à l'aîné de Sigefroi, Landon. Ce dernier s'estimant lésé, mènera toute sa vie une guerre pour récupérer l'entièreté de son héritage, aboutissant à son emprisonnement. Son fils sera relevé de ses titres et l'Empereur Matthaus nommera duc l'un de ses fidèles. Au fil de l'histoire, plusieurs dynasties vont se succéder à la tête du duché, jusqu'à Louis de Clave dont les descendants règnent encore actuellement.
En 1210, une révolte amena à la création de la
ligue des Baronnies, un petit territoire ayant fait sécession du duché de Haute-Julienne à partir d'une alliance de barons mécontents ligués par se défendre contre l'appétit des grands féodaux. Au fil du temps, la ligue est devenue plus qu'une simple alliance défensive, les barons étant liés entre eux par des traités qui les rapproches : les ligueurs partagent une monnaie unique, des lois communes (notamment commerciales) et financent une armée coalisée...etc.
Le
duché de Basse-Julienne, parfois nommé duché de Douves, a vécu un destin différent en subissant une seconde partition en 1171.
En 1149, le duc Gilles de Sainte-Croix part en croisade avec son fils Simon, laissant à son frère André la gestion de ses domaines. Profitant en 1158 de la mort lointaine du duc et de l'absence de son neveu, toujours au Ponant, André usurpe le titre de duc. Simon de Sainte-Croix de retour de croisade, entame alors une guerre pour recouvrer l'héritage que lui a spolié son oncle. Après plusieurs années de conflit armé, l'arbitrage de l'évêque de Douves convient à un nouveau partage : André obtient la partie occidentale avec Douves et le titre de duc, pendant que Simon récupère la partie orientale avec Roxemberg et le titre de comte. Le domaine de Simon sera appelé comté de Julienne jusqu'en 1254, date à laquelle sa descendante Elvire épousera Conrad de Hohenhaussen. Le nouveau comte changera son titre pour celui de comte de Roxemberg.
Paradoxalement, le
comté de Roxemberg connaîtra un destin plus grand que son voisin ducal. Si le domaine du comté restera modeste, assis sur un massif montagneux relativement pauvre, sa capitale deviendra l'une des plus grandes cités de l'Empire, constituant un centre culturel et commercial très important, connu notamment pour son université, la première et la plus prestigieuse du monde. Sous les Sauriens, plusieurs séances du Sénat seront tenues à Roxemberg, participant à la renommée de la ville, et le comte obtiendra même un titre de prince-électeur.
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La Zitanie
La Zitanie, située au Sud-Ouest de l'Empire, occupe une place particulière en Ostromanie car elle ne fait pas partie de la sphère culturelle Mann.
Les Zitanes font partis des peuples ostiques, proches des Dremmens, des Bugamens et des Eskanides. A la fin de l'Ancien Empire il occupent un territoire à cheval sur les deux rives de la Garde, puis la poussée des Eskanides à l'Est les oblige à se replier de l'autre côté du fleuve vers l'Ouest. Là, ceux qu'on appellera dès lors les Zitanes Blancs (ou parfois Bélazéens), se mettent sous la protection du roi de Gallanie Orientale. S'ils perdent la moitié de leur royaume, les Zitanes gardent la partie occidentale inféodée au roi Gallanc.
Sous l'influence des Gallancs, la société Zitane va se transformer en profondeur avec l'introduction du féodalisme et l'émergence de familles nobles mais surtout grâce aux prédicateurs qui vont très tôt convertirent les Zitanes au triaphysisme, là où leurs cousins restés de l'autre côté du fleuve ne le seront qu'à la fin du XIIIème siècle. En quelques années, les Zitanes Blancs vont être intégrés à l'Ostromanie, tout en gardant leur particularité culturelle.
Lorsque Godfred le Grand restaurera l'Empire, il créera la
Grande-Marche de Zitanie avec pour capitale Buderno afin de protéger les frontières orientales.
La Zitanie, qu'on appelle parfois Bélazie, est un pays essentiellement montagneux possédant des paysages magnifiques. Elle occupe les régions des Cévètes et de la Bélarabie où la Bréa prend sa source. La Zitanie est un centre culturel important, avec une importante activité monastique, comptant de nombreuses abbayes avec leurs ateliers d'écriture. Les enluminures Zitanes sont très réputées dans tout l'Empire.
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La Wisimanie
Depuis la fin des invasions barbares, Wisimans et Ostromans sont des frères ennemis, des peuples cousins opposés par une très forte rivalité. Les Wisimans, ou Manns d'occident, se targuent d'être les gardiens de la culture Mann ancestrale, reprochant à leurs frères d'orient d'avoir un peu trop adopté celle de l'Ancien Empire ; à l'inverse, les Ostromans méprisent le manque d'évolution des Wisimans restés selon eux dans la barbarie.
En raison de cette rivalité, les Wisimans n'ont jamais vraiment été soumis à l'Empereur, choisi jusqu'à Manoel Prado parmi les Gallancs, le principal peuple d'Ostomanie. C'est en réaction aux prétentions impériales à les dominer que les Wisimans ont commencé à construire une sorte de conscience nationale, effaçant les disparités tribales pour former un peuple uni, ce que les Ostromans n'ont jamais été capables de faire.
C'est cette conscience qui permit aux Wisimans de se doter d'un roi lors du Grand Interrègne, marquant leur distance avec l'Empereur. Officiellement, les Wisimans font toujours parti de l'Empire mais dans les faits ils sont indépendants. Depuis longtemps le roi ou ses représentants ne participent plus aux séances du Sénat et le monarque et les princes Wisimans ne vouent plus allégeance à l'Empereur. Lors du Petit Interrègne, l'indépendance des Wisimans s'est affirmée un peu plus lorsque le roi se déclara "empereur en son royaume", écartant toute ingérence impériale. La roi de Wisimanie a réussi là où l'Empereur a échoué : créer un état cohérent et centralisé autour de sa personne.
La Wisimanie présente un paysage hétéroclite : les
Lowlands sont formés par de grandes plaines fertiles arrosées par
la Cheam, le grand fleuve du pays. A l'opposé, les
Highlands s'étendent sur la partie orientales de la chaîne des Tartrasses, de grandes montagnes qui se terminent sur la mer Cardinal par les trois péninsules du
Borset. Au Nord du Royaume, le
Bowen et la
Marchwood sont des pays à moitié sauvages et aux forêts épaisses, qui séparent le Sud du royaume de la péninsule d'
Arcady, une région prospère alimentée par le commerce maritime de la mer du Nord. Lindholm est devenue la résidence des rois et l'une des plus grandes cités du monde triaphysite avec près de 100 000 habitants.
Longtemps l'Ouest du pays a été sous la menace constante des hordes Kichiques, mais ces derniers siècles les rapports de force ont changé, permettant au roi de dominer les hordes. La conversion des Kichiques au triaphysisme est devenus un enjeu majeur du roi qui subit la concurrence des Sanlars dans ce domaine.