Monseigneur,
Entendre votre serment de me venir en aide alors que rien ne vous y oblige, et que toute assistance ne se ferait qu’à vos dépens, réchauffe profondément mon cœur.
Je ne souhaite pas l’intervention de vos soldats. Comme vous le dites, cela ne ferait qu’approfondir un conflit qui diviserait trop fortement les Franges. La guerre doit être circonscrite à moi et Landebroc, sans avoir à mêler la Julienne à tout ceci.
Tout argent que vous m’enverrez ne sera pas un cadeau. Ce ne seraient que des avances que je rembourserai jusqu’au dernier denier, sur mon honneur, et bien avant de repayer les usuriers et les Derzis qui lient mon duché avec leurs contrats. Quant à l’aide de Raymond, elle serait très appréciée : Ne pas l’avoir eu à mes côtés en Croisade m’a beaucoup manqué, et je sais que sa force n’est plus à prouver.
Les liens de nos familles sont éternels.
Votre neveu dévoué,
Duc Eudes.